mardi 26 mars 2013

Chantier ouvert des 2 et 3 mars 2013

        Le temps d’un week-end, le public a pu avoir accès au chantier de restauration de l’aître de Brisgaret afin de découvrir les techniques, outils et matériaux utilisés par les ouvriers sur le chantier. En complément, une exposition et une projection retraçant les étapes de la restauration depuis le début du chantier étaient également présentées au public.

         Une équipe de guides de l’Abbaye était présente pour compléter les informations disposées en quatorze étapes. Les thèmes majeurs représentés dans la galerie étaient expliqués, ainsi que la spécificité du travail de la taille de pierre.

         En complément,  dans le cadre des « Dimanches de l’Abbaye », une visite guidée ayant pour thème « La mort au Moyen-âge »  a regroupé une cinquantaine de personnes.



 

Conférence d'Hélène Pesquet à l'Abbaye

           « A la re-découverte de l’aître de Brisgaret », conférence animée par Hélène Pesquet, étudiante en histoire médiévale, a rencontré un vif succès le vendredi 1er mars 2013.

          Organisée par le Service Culturel Municipal en collaboration avec l’association « Montivilliers, hier, aujourd’hui, demain », la conférence avait pour but de retracer l’histoire et l’originalité du site, de redécouvrir l’iconographie religieuse et macabre mais surtout d’étudier la représentation des saints guérisseurs.

Les murets

Le 25 février 2013 :


L’avancement de la restauration des murets


Une fois la maçonnerie des silex achevée, le maçon étale de l’enduit sur lequel il pose de la pierre de Caen, un matériau semi-ferme qui permet le maintien de l’ensemble de la construction.

La porte principale

Le 20 février 2013 :


Le cintre


Pour être certains d’obtenir la forme exacte de la porte, les maçons et tailleurs de pierre utilisent un cintre. Il  sert de gabarit lors de la pose des pierres.

La taille de la pierre

         Dans la restauration des Monuments historiques, le tailleur utilise les mêmes outils que ceux dont se servaient les bâtisseurs du Moyen Age : les manières de faire doivent ressembler le plus possible à ce que fut à l'origine de l'édifice.

       Afin de donner la forme qu'il souhaite à la pierre, le tailleur agit par étapes successives sur le matériau.

       Le tailleur commence par la création d'un gabarit, puis il exécute une "plumée" ou "ciselure" et il utilise successivement trois ciseaux : le premier, appelé "gradine", muni de crans espacés pour enlever un maximum de matière, le second aux crans plus resserrés pour mieux définir la taille, le dernier, le ciseau plat pour une finition exacte.


jeudi 21 mars 2013

Nouvelle étape dans la restauration

Le 14 février 2013 :


Echafaudage de la croix gothique

La croix gothique est un calvaire établi au XVIIème siècle, certainement pour célébrer le triomphe de Dieu. L’échafaudage permettra au tailleur de pierre de changer ou nettoyer les matériaux abîmés et au sculpteur de remettre en place les nouvelles statues des saints dont Saint Jean l’Apôtre, Saint Joseph et Sainte Anne.

 









  

Découverte de pierres de réemploi

 Des pierres tombales ont été retrouvées sur les murets de la galerie. Retournées, elles avaient été réemployées à la place de la pierre de Caen, traditionnellement utilisée. D’autres pierres présentaient également des marques de tâcheron, anciennes signatures des tailleurs de pierre.

 




Les murets

Les maçons remettent en état les murets de la galerie qui s’affaiblissaient. Pour cela, ils ont sélectionné les mortiers, remplacé et retaillé certains silex de façon à copier l’assemblage d’origine.




Inauguration du chantier de restauration

Le Mercredi 16 janvier 2013 a eu lieu l’ouverture officielle du chantier de restauration de l’aître de Brisgaret. Monsieur Le Maire a rappelé l’histoire de cet exemple rare de cimetière médiéval ainsi que les enjeux de sa protection. Au nom des Montivillions il a tenu à remercier les acteurs de la mise en route de cette restauration très attendue.
En présence de Monsieur Daniel Fidelin, Conseiller Général, Monsieur Luc Liogier, Directeur Régional des Affaires Culturelles de Haute-Normandie, Monsieur Emmanuel Pous, Conservateur Régional des Monuments historiques, Madame Colette Di Mattéo, inspectrice principale des Monuments historiques, une visite technique du  chantier a été commentée par l’architecte en chef des Monuments historiques.
Monsieur Luc Liogier, Directeur Régional des Affaires culturelles de Haute-Normandie, considère d’ailleurs cette initiative comme « rare et exemplaire pour la région ».
Le Courrier Cauchois, le 25.01.13

lundi 18 mars 2013

La couverture du charnier

Le 14 janvier 2013 :

Enlèvement  lattis et tuiles


Afin d’atteindre la charpente, les ouvriers ont retiré les tuiles puis le lattis constitué de fines  lattes espacées. Ces dernières sont destinées à placer les tuiles qui feront office de couverture, servant ainsi à protéger l’ensemble de l’édifice des intempéries.


La charpente


Aujourd’hui, cette charpente à chevrons fermes est totalement apparente. Elle a été construite en chêne brut à l’exception de quelques poutres peintes provenant de divers édifices. D’autres ont été rajoutées au fur et à mesure des années pour consolider la structure.

Certaines poutres seront remplacées, les autres seront nettoyées et redressées.



Le chantier se poursuit


Le 09 janvier 2013 :


Les fondations


En 1889, lors de la première restauration, les fondations avaient été renforcées à l'aide de briques rouges. Cette fois, des équerres en bois ont été rajoutées pour le maintien du mur de la galerie.


 

 

 

Test des mortiers


Dans un souci de fidélité au site originel, différents types de mortiers ont été présentés à l’architecte afin de choisir le plus adapté au site.

La chapelle


Le 17 décembre 2012 :


Le contre retable


Le contre retable de la chapelle a été déposé. Il est parti en quatre pièces en atelier de restauration à Versailles. Il reviendra traité et consolidé. 



Les débuts du chantier


Le 6 décembre 2012 :


Mise en place de l’échafaudage


Afin d’accéder aux façades, à la charpente et à la toiture, une première partie de l’échafaudage a été montée, accompagnée d’une protection en tôle permettant à la galerie découverte d’être protégée de la pluie. 







 

 

Ouverture de l’ancienne porte principale



Cette porte est l’ancienne entrée principale du cimetière : à partir de 1602, elle est le point de départ de la déambulation des fidèles vers la chapelle puis dans la galerie. Cette porte n’est plus utilisée à partir de la restauration de 1889 où elle sera bouchée.
Malgré son apparence en « anse de panier » qui donne une impression d’arc écrasé, des moulures dites « en tête de cochon » attestent de son style néo-gothique.

Cette entrée a d'ores et déjà été ouverte pour remplacer les pierres en mauvais état.

mardi 5 mars 2013

Aux origines de l'aître de Brisgaret

             Au XVe siècle, les Montivillions, déjà affaiblis par une famine persistante et une importante épidémie de typhus, se voient confrontés à une impressionnante vague de peste propagée par des conditions d’hygiène déplorables. L’importante mortalité qui en découle et la volonté de réduire la propagation de la maladie vont favoriser la création d’un nouveau cimetière sur les hauteurs de la ville.

               Même si la première mention du charnier date de 1477, la construction de la galerie, destinée à protéger la population lors des cérémonies religieuses, est construite en trois temps, entre 1503 et 1602. Munie d’un plancher à l’étage, elle sert également à recevoir les ossements recueillis lors des exhumations. Un contre retable en plâtre réalisé par Pierre Larbitre est élevé en 1602 au-dessus de l’autel de la chapelle.

               La municipalité de Montivilliers soutenue par le Ministère de la Culture et la Direction Régionale des affaires culturelles de Haute Normandie, a décidé d'entreprendre la restauration du site, classé Monument historique en 1886. Le chantier a débuté en novembre 2012 et se terminera fin 2013. Il sera jalonné de manifestations diverses mettant en valeur ce site unique (visites de chantier, visites guidées, expositions, animations pédagogiques, etc...).



Galerie avant restauration